Les photographies ci-dessous sont disponibles en édition limitée allant de 250 exemplaires au tirage unique selon la taille.
Elles peuvent être commandées sur trois types de support :
– sur papier d’art. Dans ce cas les photos sont signées et numérotées au recto sur le bord blanc et sont expédiées roulées en tube.
– sur Dibond ou Dibond avec caisse américaine. Le Dibond est un support rigide sur lequel la photographie est imprimée. Une cadre en aluminium est fixé à l’arrière pour mettre la photographie en relief du mur. Une caisse américaine est une baguette de bois en L à l’intérieur de laquelle on pose la photographie imprimée sur Dibond. Celle-ci semble posée comme dans un écrin : rien ne vient la recouvrir, et l’espace laissé libre tout autour, lui donne une respiration. Dans ces deux cas, les photos sont signées et numérotées au verso et sont expédiées empaquetées. Elles ne nécessitent pas d’encadrement et sont donc prêtes à être accrochées. Si vous choisissez la caisse américaine, je vous contacterai pour savoir si vous la souhaitez blanche mate, blanche laquée, noire mate, noire laquée, en bois clair ou en bois foncé.
5 dimensions sont proposées :
Les dimensions sur papier sont standard et permettent de trouver facilement des cadres dans le commerce.
Quels que soient la taille et le support, les photos sont expédiées partout dans le monde avec un hologramme de sécurité et un certificat d’authenticité.
N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions.
Série Naturalia: Chronique des Ruines Contemporaines
Bar, Croatie
J’ai réalisé cette photo dans une école abandonnée en Croatie. Il montre un détail du bar qui était situé dans l’atrium du bâtiment principal et devait être le lieu de vie des étudiants. C’était en fait une école politique communiste, construite en 1970 et utilisée jusqu’en 1990, date à laquelle elle a subi l’éclatement de la Yougoslavie. Un Premier ministre est sorti de cette école. Il n’y avait pas grand-chose à photographier dans ce lieu, un gymnase vide, un théâtre sombre, mais ce bar envahi de fougères valait à lui seul le déplacement. J’ai réalisé ce cliché lors de mon premier voyage en ex-Yougoslavie à l’été 2016. Au cours de ce voyage en solo, j’ai commencé à Budapest et parcouru 5500 km à travers ce que sont aujourd’hui la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, la Croatie, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine et la Slovénie. Cet endroit a été l’un des moments forts de mon voyage et cette photo est toujours l’une de mes préférées dans ma série Naturalia.
Jardin d’hiver, France
Ce jardin d’hiver fait partie d’un grand manoir dans un petit village de la France rurale. Le domaine du manoir est également assez vaste et comprend plusieurs autres bâtiments. Même si cela peut paraître différent sur la photo, tout était assez récent et abandonné depuis peu. Cette pièce est la seule que j’ai photographiée. J’ai l’ai cependant shootée sous tous les angles possibles! Bien sûr, le voyage en valait la peine rien que pour ce jardin d’hiver, surtout avec la belle lumière d’un matin de janvier. C’est un jardin d’hiver après tout!
Entrepôt, Taïwan
Cet entrepôt fait partie d’une scierie abandonnée. Il est tellement envahi par la végétation qu’il est difficile de dire s’il était utilisé pour la production ou simplement pour le stockage. Quoi qu’il en soit, c’était autrefois le lieu de travail de près de 2000 ouvriers. L’installation abrite aujourd’hui des dizaines de singes qui m’ont vraiment fait peur quand ils ont commencé à sauter sur ce qui restait du toit. J’ai pris cette photo lors de mon voyage à Taiwan fin 2017. Au cours de ce périple, j’ai photographié autant d’endroits abandonnés que de lieux touristiques classiques. Ce pays a été une très belle découverte pour moi, je me souviendrai surtout des marchés nocturnes où nous allions dîner presque tous les soirs. Ces marchés étaient d’ailleurs un autre excellent sujet photographique!
Hotel, Portugal
Voici la seule partie restante d’un bel hôtel situé dans une petite ville du Portugal. Quelques mois auparavant, il y avait encore le bâtiment principal avec les chambres mais je suis arrivé trop tard et il était démoli lors de ma visite. Cette salle à manger montre à quel point cet hôtel devait être magnifique. Ses jours sont également comptés car elle s’effondre lentement. Il n’y a déjà plus de toit derrière l’endroit où je me trouve pour prendre cette photo. J’ai réalisé ce cliché lors d’un voyage en solo de 10 jours au Portugal. J’ai photographié quelques merveilles lors de ce voyage dont cette salle à manger qui possède tout ce que j’aime: usure du temps, couleurs, nature… Ce voyage s’est terminé par une visite de 3 jours de la ville de Porto que je ne connaissais pas à l’époque. J’aime profiter de mes voyages pour ne pas visiter que des lieux abandonnés mais aussi pour faire un peu de tourisme!
Reservoir, Taïwan
Un autre cliché réalisé lors de mon voyage à Taiwan. Il s’agirait d’un ancien réservoir d’essence. Derrière cette porte se trouve tout un système de vannes et de tuyaux. Je suppose que le réservoir lui-même est enterré sous la butte de terre située juste derrière. J’ai dû escalader une haute clôture pour y arriver. Cette exploration était très étrange car le complexe où se trouve ce réservoir semblait être utilisé par une sorte d’association. Même si c’était un lundi, je n’ai vu personne. Peut-être qu’il n’ouvre que le week-end… Parfois, il faut avoir de la chance de son côté pour faire un cliché.
Théâtre, Abkhazie
Ce cliché date de mon deuxième voyage en Russie lorsque j’ai également parcouru l’État non reconnu d’Abkhazie. La région a proclamé son indépendance de la Géorgie il y a près trois décennies, juste après la chute de l’URSS. Et après une guerre atroce… En roulant avec mes deux amis nous avons remarqué cet endroit, assez loin sur une colline, qui semblait clairement abandonné et prometteur. En entrant, je n’avais aucun moyen de deviner que c’était un théâtre. Même s’il n’y avait plus de chaises, la pièce principale était magnifique grâce au haut niveau de decay, de textures et de couleurs. Alors que nous étions de retour en voiture et que nous partions, j’ai remarqué ce mur extérieur du théâtre. Il m’a vraiment frappé, je suis sorti de la voiture et je l’ai shooté. Ce palmier devant un mur si envahi par la végétation, une bonne lumière et, surtout, cette fenêtre et ce petit balcon à droite, me paraissaient tout simplement magnifiques. C’est ma photo préférée de cet endroit, certainement aussi de ce jour-là, et peut-être même de tout le voyage! Les découvertes inattendues le long de la route ont toujours un goût particulier…
Jardin d’hiver, France II
Voici un deuxième tirage de ce bel endroit. Le premier a été un succès et je pense que cette photo est encore meilleure. En fait, quand je l’ai posté sur les réseaux sociaux, je n’ai jamais eu autant d’engagement sur une publication. Vous trouverez plus d’information sur ce lieu plus haut, en face du premier tirage.
Gymnase, Abkhazie
C’est la première photo en gros plan que je propose en tirage. Pour pouvoir «dire quelque chose», un gros plan doit être fort et je pense que celui-ci l’est. L’image montre une petite partie du mur d’un gymnase en Abkhazie. Quand j’ai vu ces innombrables teintes de bleues, la mousse qui pousse un peu partout et ces deux pousses de lierre grimpant sur le mur, j’étais aux anges ! Si vous ajoutez à cela une touche de peinture écaillée, cette image fait vraiment le travail. J’espère que vous l’aimerez autant que moi !
Serre, Belgique
Cette image montre une magnifique serre du 19ème siècle qui a été ajoutée à un château du 18ème. Elle fait partie de ma série Naturalia: Chronique des Ruines Contemporaines depuis ses premiers jours. Elle montre également la deuxième étape du processus de récupération par la Nature: l’infiltration, qui survient une fois qu’Elle a repris les extérieurs. Nous sommes ici à un stade avancé de cette infiltration, mais pouvons encore ressentir toute sa subtilité. J’ai trouvé une Rolls-Royce dans le jardin de ce château. La Nature se moque de ce qu’elle doit reprendre et des raisons de l’abandon. Quand l’Homme part, Elle revient et Elle reprend tout. Même les plus riches créations de l’Homme seront un jour reprises s’il n’y fait pas attention…
Château, Monténégro
Une autre photo de mon premier trip dans les Balkans à l’été 2016. Quand je voyage, je prépare l’itinéraire au maximum en cherchant des endroits à photographier en amont depuis chez moi. J’ai découvert ce château par hasard sur la route en allant d’un lieu abandonné à un autre. Ce fut finalement une très belle découverte car, quatre ans plus tard, la photo fait toujours partie de mon top 20 que j’utilise pour des concours photo. Je l’aime particulièrement pour une raison à peine visible: on trouve la mer de l’autre côté des fenêtres.
Construction inachevée, Moldavie
J’ai visité la Moldavie pour un chapitre de mon livre Goodbye Lenin. L’un des lieu que j’ai prévu de visiter lors de ce voyage était l’incroyable bunker souterrain d’Oliscani. C’est en m’y rendant que j’ai découvert cette construction inachevée par hasard sur la route. Elle était assez loin de la route et derrière une épaisse végétation mais je l’ai repéré et quelque chose m’a dit qu’il fallait se garer et aller voir ça de plus près ! Inutile de vous dire que je n’ai pas regretté. J’adore cette structure de béton brute dans laquelle de fins troncs commencent à faire leur chemin. L’usure du béton ajoute une touche de « decay » qui me plait particulièrement.
Mine, Japon
J’ai pris cette photo sur une petite île du Japon. Dans les années 50, une ville y a vu le jour pour exploiter une mine de charbon. A son apogée dans les années 70, elle comptait environ 8000 habitants. La mine a fermé au début des années 2000. Depuis, la ville se vide petit à petit de ses habitants. Aujourd’hui il reste une centaine de personnes.
Ce bâtiment était un immeuble d’habitation qui hébergeait les mineurs.
Piscine, Italie
Cette piscine se trouve dans une zone résidentielle d’une petite ville italienne. Garé juste devant, entré sans aucune difficulté, il aurait pourtant pu m’arriver quelque chose de très embêtant dans cette friche. J’ai réalisé cette photo en novembre 2019 lors d’un trip d’une dizaine de jours lors duquel j’ai visité une cinquantaine de lieux abandonnés. J’ai été émerveillé en pénétrant celui-ci. Le squelette d’acier et de verre complètement éventré de la structure et ce degré de retour de la nature créent un décor parfait, exactement ce que je recherche dans ce genre de voyage. Nous étions en automne, le sol était par endroit jonché de feuilles mortes. En marchant sur l’un de ces amas de feuilles, mon pied a traversé le sol et s’est retrouvé 60 centimètres plus bas. J’avais marché sur une plaque de verre recouvrant une grille en métal rouillée. La grille a lâché sous mon poids qui a brisé la plaque de verre. Heureusement, j’avais de grosses chaussures et surtout un jean très épais, les débris de verre restés sur une partie de grille auraient pu m’ouvrir sur toute la longueur de ma jambe. Avec mon sac photo sur le dos, le trépied déplié portant un appareil, un autre appareil autour du cou, heureusement que mon collègue était là pour m’aider à sortir de ce trou… Seul et avec un pantalon léger, les conséquences auraient pu être très graves. A mes débuts dans l’exploration de lieux abandonnés, j’aimais m’y retrouvé seul, pour m’imprégner aux maximum de leur atmosphère. Avec le temps (en vieillissant !), je me suis rendu compte que les risques étaient nombreux et qu’il valait mieux être accompagné.
Théâtre, Cuba
Une belle histoire va de pair avec ce cliché. En 2015, je suis allé trois semaines à Cuba, en solo. C’était un voyage “classique”, dont le but était de me dépayser, contrairement aux trips quasi exclusivement orientés « friches ». J’avais néanmoins sous le coude une petite liste de lieux abandonnés repérés sur Internet. Une fois à La Havane, je me rends donc devant ce beau théâtre. Je suis tout de suite frappé par les arbres qui sortent des fenêtres du 2ème étage ! J’en fais le tour pour essayer de m’y introduire mais ne trouve aucun accès possible. En regardant de plus près l’entrée principale, je remarque que la porte est fermée de l’intérieur avec une chaine cadenassée. Je suppose donc que quelqu’un vit là. Je frappe, j’attends, je frappe encore. Un passant me confirme que quelqu’un y vit bien. Je frappe à nouveau et la personne vient finalement m’ouvrir. Il s’agit de Reynaldo, qui s’est aménagé une chambre dans l’une des pièces du premier étage. Il me fait alors découvrir l’un des plus beaux lieux que je n’ai jamais vu. J’y suis d’ailleurs retourné le lendemain. Voilà 20 ans qu’il a décidé d’habiter là, d’entretenir les lieux, tout en respectant la Nature qui reprend ses droits. Il y vit avec son chien Puti. La petite anecdote marante, c’est que le fil que l’on voit sur la photo est son fil à linge! Avec du recul, j’ai eu de la chance, j’aurai pu tomber sur un jour de lessive avec des caleçons partout !
Ce lieu fut initialement un Opéra. Ouvert en 1870, il accueillait des spectacles de renom, se produisant devant une audience pouvant aller jusqu’à 2500 personnes. En 1918, un incendie se déclare et il ne rouvre qu’en 1921 comme théâtre. Cette fois, avec ses trois niveaux, il peut accueillir 2000 personnes. Pendant une quarantaine d’années, ce théâtre est l’un des piliers de la vie culturelle de La Havane. La dernière pièce s’y joue en 1965. Le théâtre aurait alors fermé ses portes suite à la chute d’une partie de la structure à l’intérieur du batiment. Il est donc abandonné depuis un certain temps quand, au début des années 1990, on lui trouve une utilité : parking pour motos et vélos taxis. Après la chute d’un autre morceau de structure, le parking est évacué et le lieu définitivement abandonné.
Silo, Belgique
Voici un site assez incroyable et une histoire assez insolite. Certainement une ancienne cimenterie, ce petit site industriel au fond d’une impasse dans un petit village belge ne payait pas de mine. A peine arrivé, je découvre quelques ruines de béton brut dans la végétation. Je commence donc à avoir l’œil qui frétille. Vers le fond du site, je repère six silos en béton, d’une douzaine de mètres de haut chacun. Aucune entrée, aucune ouverture, pas moyen de voir ce qu’il y a dedans. Puis je repère un petit trou d’une vingtaine de centimètres à la base d’un silo. Je m’allonge donc au sol, sur le ventre, puis y glisse mon appareil à bout de bras. Je déclenche sans voir ce que je shoote. Quand je ressors le bras et que je regarde l’écran, je suis émerveillé. Je règle un peu mieux l’appareil, puis répète l’opération. Comme je ne vois rien, je mitraille en décrivant un arc de cercle avec mon poignet pour être sûr d’avoir au moins photo droite. Sur les cinq autres silos, quatre présentaient un orifice identique qui m’a également permis de photographier leur intérieur. Cette photo fait donc partie d’un quadriptyque qui montre quatre structures exactement identiques mais avec quatre types de végétation différentes. Détail d’importance, il pleuvait lors de ma visite. Je shootais allongé sur le sol en visant vers le haut, des gouttes tombaient donc sur l’objectif. Comme j’ai dû m’y prendre à plusieurs fois pour chaque silo pour avoir les bonnes inclinaisons haut-bas et droite-gauche, j’ai passé un temps fou à ressortir l’appareil pour frotter l’objectif ! Ce qui aurait dû prendre trente secondes en a pris vingt fois plus ! En ressortant du site, un habitant d’une des maisons de l’impasse m’alpague en me demandant d’une manière très peu cordiale ce que je fais là… Comme souvent, « je suis perdu ». Il m’aurait vu à l’aller, je n’aurais certainement pas pu prendre cette photo et ses trois petites sœurs.
Temple, Japon
Cet escalier mène à un temple abandonné. Derrière moi se trouve le parking où les fidèles se garaient avant de monter prier. Aujourd’hui plus personne ne l’emprunte et la nature le reprend petit à petit. Cette photo est l’une de mes préférées de ce trip au Japon. J’adore la perspective de l’escalier qui semble mené tout droit aux cieux, vers une zone lumineuse. Ces deux éléments de décorations sur les côtés apportent énormément de stabilité à cette sensation d’élévation et posent aussi le décor : nous sommes clairement au pays du soleil levant. J’aime aussi la touche de couleur qu’ils apportent, un contraste fort avec le vert omniprésent. Le temple en lui-même était assez moderne et je n’y ai fait qu’une photo : une petite pièce remplie de centaines de statuettes dorées. Cette photo fera certainement l’objet d’un print.
Hippodrome, France
Parfois un lieu duquel je n’attends rien se révèle très intéressant… J’ai photographié cet hippodrome lors d’une journée au départ de Paris durant laquelle j’avais prévu de visiter également deux châteaux et une usine. Finalement l’un des châteaux et l’usine étaient impénétrables. Le deuxième château était quand à lui super. J’avais cet hippodrome sous le coude depuis longtemps mais ne m’y étais jamais arrêté. Pile sur la route des autres spots, c’était l’occasion. Assez proche de Paris, je me disais qu’il devait être soit sécurisé, soit vandalisé, comme c’est souvent le cas aux abords d’une grande ville. Finalement l’accès s’est fait très simplement et le lieu valait vraiment le détour ! J’ai notamment shooté les gradins de l’hippodrome face à la piste, qui n’est plus reconnaissable tellement l’ensemble est repris par la végétation. Cette nature remonte d’ailleurs progressivement les gradins pour les recouvrir presque de moitié ! En me dirigeant vers la sortie par un autre chemin, je tombe sur ce magnifique escalator qui desservait justement le batiment des gradins. J’en tombe raide dingue ! Ce rouge pétant, ces courbes et cette nature qui commence à le reprendre à la base… magique ! J’aurais aimé y retourner pour voir quelques années de nature en plus mais j’ai appris depuis que le lieu était désormais très sécurisé, peut-être en vue d’une réhabilitation…
Garage, Belgique
J’ai appelé cette photo garage par souci de clarté mais il semblerait qu’il s’agisse davantage d’une maison individuelle entourée de très nombreux véhicules. C’est dur à dire d’autant qu’elle disposait d’un hangar abritant une voiture de course et du matériel de bricolage. Je pense que je me trouvais chez un ancien collectionneur qui a du décéder sans laisser de succession. En tous cas, il a suffi de repérer quelques voitures abandonnées devant cette maison située en bord de route puis pousser un portillon ouvert pour entrer dans le terrain (la maison était impénétrable). En revanche, il a dû falloir quelques années à ce sureau pour pousser de la sorte à travers la calandre de ce pick-up. Le résultat est à la fois magnifique et impressionnant. Je dis souvent que la nature est plus forte et qu’elle reprendra tout ce que l’Homme abandonne, c’en est un bel exemple !
Château, France
Situé à une centaine de kilomètres de Paris, j’ai photographié ce château en 2015. Il a été construit au début du 19ème par un riche industriel qui a fait fortune dans le textile. Racheté après la seconde guerre mondiale par une autre entreprise du secteur, il est ensuite difficile de suivre son histoire. Aujourd’hui il semble appartenir à un particulier.
Ce château est l’une des plus belles ruines qu’il m’ait été donné de voir. Si l’extérieur ne révèle rien d’exceptionnel, l’intérieur est simplement magnifique. Un double escalier mène à un palier situé sous une ouverture arrondi entouré d’un beau balcon en fer forgé, lui-même dominé par une magnifique verrière en dôme. Aujourd’hui du lierre pend de ce puit de lumière et ajoute de la douceur à la force de cette belle architecture.
Château, France II
Ce château est situé dans l’Est de la France. Sa construction a été commandée par la veuve d’un riche industriel de la région en son honneur. Terminé vers le milieu du 19ème siècle, il est à l’abandon depuis les années 70. Il a été la demeure d’un Président de la République française, d’un grand chef d’orchestre et d’une romancière célèbre. Bien que le château soit classé Monument Historique, c’est aujourd’hui une ruine, et l’intérieur est quasiment intégralement écroulé. Il reste néanmoins de magnifiques extérieurs dont ces incroyables cariatides qui ont motivées ma visite par une pluvieuse journée d’automne. L’accès était aussi facile que le soleil brillait… Situé en plein centre-ville, il a fallu l’aborder discrètement avant de ramper sous un grillage, sur un sol boueux, pour accéder au domaine. J’ai ensuite du me frayer un chemin dans les ronces avant de devoir gérer avec les gouttes de pluies qui tombaient sur mon objectif.
Il y des coquilles vides toutes fois merveilleuses. Ce château en est une. Entouré de végétation, l’intérieur est également largement repris, comme si les murs sortaient du sol en pleine forêt. Trouver le cadrage parfait, qui montraient cette nature omniprésente, la beauté de la façade sans cacher les cariatides n’a pas été une mince affaire. Une trentaine de tentatives plus tard, j’ai pu aller photographier le côté opposé qui valaient également le clic.
Théâtre, Abkhazie II
Voici une autre merveille abkhaze… Ce pays qui n’existe pas regorge vraiment de lieux incroyables ! Situé en plein cœur de la capitale non reconnue cet ancien théâtre en est un.
Quand nous arrivons devant avec mes deux acolytes, nous remarquons que toutes les portes et fenêtres sont soit grandes ouvertes soit inexistantes. Des jeunes sont en train de réparer une voiture devant l’entrée principale. Nous préférons faire le tour et passer par derrière. Une fois à l’intérieur, le rez-de-chaussée est assez inintéressant, très sombre, il devait correspondre aux bureaux, aux coulisses et aux vestiaires… Mais une fois au pied de l’escalier central, je découvre une vue magnifique. Je le shoote sous toutes les coutures avant d’arriver sur le palier de l’étage tout aussi magnifique. Lui aussi aura droit à une photo sous tous les angles. J’ai choisi celle-ci car elle montre justement le palier mais aussi la verrière qui longe l’escalier. Nous y sommes même revenus le lendemain matin pour avoir une meilleure lumière. Peut-être que je proposerai prochainement un tirage de l’escalier…
Manoir, Taïwan
On me demande souvent pourquoi tel ou tel lieu est abandonné. C’est assez rare de pouvoir en connaitre l’histoire mais dans le cas de ce manoir, je sais qu’il a été construit dans les années 20 et a été abandonnée en 1985 suite à des problèmes d’héritage. C’est d’ailleurs l’une des raisons les plus communes.
Lorsque je présente ma série Naturalia : Chronique des Ruines Contemporaines, je le fais toujours de manière chronologique. Je montre la progression de la Nature qui commence par la reprise des extérieurs, puis son infiltration dans les lieux abandonnés, en passant par le moment où elle pousse à l’intérieur, jusqu’à leur effondrement. Vient ensuite l’enfouissement et la disparition de toutes traces de l’Homme. Ces stades ultimes de la reconquête de la Nature sont rarement propices à de belles images, je choisi donc souvent celle de ce manoir pour clore la série. Je pense en effet nous sommes là proche la fin. Quand on la regarde, il est très simple d’imaginer la suite : l’effondrement, qui a déjà en partie commencé. L’étape de l’enfouissement, vous la connaissez, il suffit de penser à n’importe quelle ruine archéologique. On peut alors se poser la question de ce qui restera de ce que l’Homme a construit ? Et bien, probablement rien. Mon travail n’a pas pour but de prêcher l’apocalypse mais d’essayer d’éveiller les consciences. Mon intérêt s’est concentré sur les lieux abandonnés repris par la Nature pour la force du message que ces photos portent. Elles posent une question fondamentale : celle de la place de l’Homme sur Terre et de sa relation avec la Nature. Alors que l’impact de l’Homme sur son environnement n’a jamais été aussi fort, cette série cherche aussi et surtout à éveiller les consciences, sans être pessimiste. L’Homme construit, l’Homme abandonne. A chaque fois pour des raisons qui lui sont propres. La Nature n’a que faire de ces raisons. Une chose est sûre, quand l’Homme part, Elle revient et reprend tout. L’Homme est un locataire temporaire de la planète qui doit prendre garde de ne pas s’expulser lui-même. La Nature est plus forte et, quoi qu’il advienne de l’Homme, Elle sera toujours là.
Parc d’un manoir, France
Je visite ce manoir normand par une belle journée de décembre 2016. Pour une fois, je suis accompagné par ma copine et ma meilleure amie. C’est quelque chose que je ne fais jamais, mais l’une et l’autre m’avaient plusieurs fois montré leur intérêt à passer une journée en friche avec moi. J’ai donc organisé une sortie pas trop loin avec des lieux à priori facile et safe au programme. Finalement nous ferons deux spots industriels grands ouverts où nous avons vu de beaux graffs, le troisième prévu était en cours de démolition lors de notre passage, et le manoir où j’ai trouvé cette statue. L’intérieur de la bâtisse ne valait pas vraiment le coup. J’y ai fait quelques photos dont une seule me plait vraiment : une vieille horloge baignée de lumière posée sur un vieux meuble plein de cachet. C’est en ressortant et en retraversant le parc pour sortir du domaine que je tombe sur cette statue. On a beau être en plein milieu de la journée, la lumière est magnifique. Il fait par ailleurs très froid et le givre est toujours présent sur les hautes herbes du jardin en friche. Il s’agit d’une représentation de Diane Chasseresse. Elle est quasi identique à celle que l’on peut admirer au Louvre à cela près qu’elle porte ici une belle robe de lierre. Contrairement à celle que l’on peut voir au musée, la biche qui l’accompagne a perdu ses bois et ses deux pates avant. Je n’étonnerai personne en disant que je préfère cette version !
Manoir, Taïwan II
Voici un deuxième manoir taïwanais abandonné. Si c’est une vue de détail du premier qui avait attiré mon attention, ici l’ensemble du bâtiment est intéressant. On se croirait à Ta Prohm ou dans d’autres ruines de la région d’Angkor. Ce lieu est très connu des locaux qui y viennent en balade. Très peu osent y pénétrer car, superstitieux, ce manoir a la réputation d’être hanté. Nous avons quand même croisé de nombreux curieux qui en faisait le tour et qui s’attardait (de loin !) sur le puit dans lequel la servante de la riche famille qui vivait ici se serait jetée. La légende raconte qu’une fois sa liaison avec le propriétaire découverte par sa femme, la servante honteuse se serait jetée dedans. Elle serait revenue hanter la famille chaque nuit ensuite ce qui aurait causé son départ.
Quoi qu’il en soit le manoir a été construit dans les années 20 puis abandonnés dans les années 50. Cette longue période de délaissement dans cette région du monde où la nature est extrêmement fertile donne cet incroyable résultat. On pourrait croire qu’il a fallu plusieurs siècles pour en arriver là mais quelques décennies ont suffi. A l’intérieur, tous les étages se sont écroulés et ne restent debout que les parois verticales. Comme le premier manoir, cette image illustre parfaitement la dernière étape de ma série Naturalia : Chronique des Ruines Contemporaines.
Manoir, Taïwan III
Voici une vue intérieure du manoir taïwanais proposé en tirage précédemment. Je ne vous mentais pas quand je vous disais que tous les étages s’étaient écroulés et qu’ils ne restaient que les parois verticales. Comme on peut le voir, les racines de droite proviennent d’un arbre qui pousse au troisième étage ! Il offre à ce manoir une nouvelle toiture, de verdure cette fois. Ce n’est qu’une question de temps avant que les murs ne s’écroulent à leur tour. Comme je le dis dans le narratif autour de ma série Naturalia : Chroniques des Ruines Contemporaines : « L’étape suivante ? L’écroulement puis l’enfouissement. Le poète Léo Ferré disait Avec le Temps, va, tout s’en va. Ainsi, quand la Nature et le Temps auront repris ce que l’Homme abandonne, que restera-t-il de notre civilisation ? »
Villa, Italie VII
Ces magnifiques villas italiennes figurent d’ordinaire dans la série Le Monde Perdu de mes tirages avec des belles architectures ou de belles peintures murales. Pour une fois, en voici une dans la série Naturalia ! J’aime tellement cette photo que je l’avais choisi à l’époque pour faire la couverture du premier livre de la série. Je me demande d’ailleurs comment il a pu se passer plus de deux ans avant de vous la proposer en tirage… Bref ! La voici, avec sa façade ocre décrépie chatouillée de rayons de soleil toscan, ses fenêtres obstruées par la végétation et sa porte inaccessible bien que grande ouverte. J’espère qu’elle vous plaira autant qu’à moi !
Fontaine, Italie
Une autre beauté italienne qui pour une fois n’est pas un intérieur mais un extérieur de villa.
J’avais repéré cette fontaine avant d’y pénétrer mais j’ai préféré commencer par l’intérieur et me mettre à couvert après une approche assez visible de la rue.
J’ai shooté une belle cage d’escalier avec colonnes en marbre et chapiteaux ainsi qu’une très belle chapelle colorée avant de ressortir m’attaquer à cette fontaine qui était finalement le point d’orgue de la visite. Elle n’avait jamais quitté mon esprit depuis l’arrivée et encore, je n’en avais pas perçu tous les détails, notamment le lierre qui sortait de la bouche du cheval, les chérubins aux bras et jambes cassés dont les armatures de métal ressortaient. Une merveille !
J’y suis retourné cinq ans plus tard. Elle se trouvait en travaux et je n’ai pu refaire aucune photo tant il y avait des brouettes, sacs de ciments et autres matériels de chantier disséminés dans toute la villa. Je n’ai fait qu’une photo à l’intérieur : un beau plafond aux moulures dorées. En ressortant, grande déception, le jardin avait été entretenu. Une grande partie de la végétation sur la fontaine avait été enlevée et quasi tout l’arrière-plan avait été abattu…
Piscine, Belgique
Située sur le domaine d’un château, cette piscine fait partie d’un ensemble de dépendances parmi lesquelles on pouvait trouver une orangerie, des écuries, le logement du personnel. De loin, le château m’a semblé habité, ou au moins entretenu ou gardé, donc je ne m’en suis pas approché. Mis à part une photo d’escalier dans une dépendance, cette piscine est la seule chose que j’ai photographiée dans ce lieu pourtant très grand. Mais quelle merveille ! L’aspect parfaitement net des algues à la surface prouve que ce bateau se trouve là depuis longtemps sans le moindre mouvement. Le temps est ici arrêté et c’est ce que j’aime dans ces lieux abandonnés. Sans parler bien évidemment de la nature qui revient et qui est la seule chose qui bouge, petit à petit, pour les envahir de toutes parts et finir par tout reprendre comme à son habitude.
Epave de DC-3, Croatie
J’ai trouvé cette épave dans ce qui fut la grande base militaire de l’arme yougoslave. Depuis le conflit qui a vu l’éclatement du pays au début des années 1990, le site est pollué par un grand nombre de mines anti personnelles. On voit partout des panneaux avec des têtes de mort et des textes avec beaucoup trop de point d’exclamation pour oser sortir des sentiers battus. Autant vous dire que je me suis cantonné au tarmac et aux différentes galeries creusées dans la montagne qui étaient en fait un aéroport militaire secret.
Ce DC-3 était un avion de transport militaire, le dernier vestige que l’on pouvait trouver sur cette base. Depuis son abandon, la nature a repoussé partout autour ce qui fait qu’on ne voit plus rien à travers les fenêtres du cockpit. Cette photographie change de ce que j’ai l’habitude de montrer sur ce sujet mais le résultat est le même. Quand l’Homme part, la Nature revient et elle reprend tout !
Château, Croatie
Voici un autre lieu exceptionnel photographié lors de mon premier trip dans les Balkans en 2016. Un ami allemand qui savait que j’allais explorer la région en solitaire m’avait envoyé quelques adresses de lieux abandonnés. Celle-ci était clairement la plus intéressante. C’est également l’un des lieux les plus anciens que j’ai eu l’occasion de visiter puisque ce château date de la fin du 17ème siècle.
Cette ancienne demeure luxueuse de style baroque est abandonnée depuis le début des années 70.
Elle se situe dans un immense parc de plusieurs dizaines d’hectares où les villageois viennent se promener. Quelques barrières de chantier branlantes la séparent de la zone accessible au public, je n’ai donc eu aucune difficulté à m’y introduire. A l’intérieur, pas grand-chose à me mettre sous la dent tant le lieu a été dépouillé de tout ce qui pouvait l’être par les gens du coin.
La nature omniprésente rendait quand même le château féérique et je suis tombé en admiration devant cette ouverture au premier étage. Mention spéciale à ces deux rangées de briques pour leur sens de l’équilibre !
Hôtel, Allemagne
Un décor de rêve trouvé au bord de la route dans des montagnes allemandes. Un grand merci à mes trois amis allemands qui m’y ont amené lors d’un super trip en 2016. Vous me manquez les amis ! Je pense souvent à vous… Merci de m’avoir permis ne serait-ce que de voir cet escalier à droite dont on ne voit plus les marches et dont les derniers utilisateurs sont des fougères, cette cascade en arrière-plan et cette ruine d’hôtel à droite… Une merveille ! Alors d’en tirer une photo qui finit en tirage… Danke !!
Palais, Pologne
Voici l’une des premières photos pensées pour la série Naturalia : Chronique des Ruines Contemporaines. Elle date de2015 et de mon premier vrai road trip « friche ». Au départ de Paris, et pendant 9 jours en solitaire, j’ai commencé par mettre le cap à l’Est vers l’Alsace-Lorraine et ses mythiques friches industrielles avant de continuer vers l’Allemagne puis la République Tchèque et enfin la Pologne. Sur le retour, après avoir retraversé l’Allemagne plus au Nord, j’ai visité la Belgique avant de finir par le nord de la France et quelques autres non moins mythiques friches industrielles. Au total, pas loin de 4500 kilomètres. A l’époque, je carburais ! Aujourd’hui, je prends beaucoup plus mon temps et même si j’adore toujours autant me retrouver seul pour profiter de la tranquillité de ces lieux, je voyage souvent en binôme par sécurité.
Ce palais se situe dans un petit village de la Voïvodie de Lodz. Cette pièce était en quelque sorte son atrium central et comme souvent le lourd piano a été laissé pour compte lors du départ des derniers propriétaires. Mais quel cachet il donne à cette pièce déjà magnifique avec cette verrière et ces colonnes… Sans parler de la nature qui comme à son habitude ajoute une belle touche de poésie !
Restaurant, Abkhazie
Et le gagnant est Restaurant, Abkhazie! Oui, cette image a gagné le concours photo Earth Photo en 2020. Il s’agissait alors de ma première victoire dans une compétition internationale prestigieuse. Cette photo a donc reçu le premier prix, parmi plus de 2600 images, accordé par un jury incluant Marissa Roth, photojournaliste vainqueur du Prix Pulitzer et Joe Smith, Directeur de la Royal Geographical Society.
J’ai longtemps cru qu’il s’agissait d’un café mais en poussant les recherches en russe, j’ai découvert qu’il s’agissait d’un restaurant. Situé à quelques dizaines de mètres de la mer, dans un petit village touristique, il devait être un haut lieu de la vie locale à l’époque où l’Abkhazie était la riviera soviétique.
Jusqu’au début des années 80, c’était d’ailleurs un restaurant pompeux d’élite qui accueillait à la fois des personnalités bohèmes de tout le pays et des convives étrangers. Il était très difficile d’y entrer, la réservation était obligatoire et uniquement sur les recommandations des habitués. Suite à un changement de direction, la vocation de l’établissement a changé. Le restaurant est resté, mais la partie principale de l’établissement a été occupée par une salle de danse, et plus tard une discothèque. Un bar s’est ouvert en bas. Pendant la guerre géorgienne-abkhaze, le restaurant a été fermé puis pillé.
Aujourd’hui, son état est à un stade avancé de décomposition, les touristes provenant des hôtels du centre-ville le longent pour aller à la plage sans même l’apercevoir, mais il semblerait que les autorités de la ville souhaitent lui redonner son ancienne grandeur.
Piscine, Italie II
Voici un deuxième tirage de cette magnifique piscine italienne déjà proposée en tirage.
La première date de l’automne 2019. J’y suis retourné à l’été 2021 pour avoir plus de lumière et plus de végétation. Comme ça peut se ressentir plus généralement dans mon travail, j’avais également privilégié une vue de détail par rapport à une globale au grand angle.
Cette photo a gagné la catégorie Recovering Nature du prestigieux concours photo international Environmental Photographer of the Year. Elle a été choisie parmi plus de 3.000 pour illustrer la capacité de la nature à revenir et pour diffuser le message que cela porte.
Sanatorium, Géorgie II
Voici donc un deuxième tirage d’un sanatorium en Géorgie. Il ne s’agit pas du même lieu. Comme je le disais dans le texte du premier, dans cette petite ville thermale autrefois très prisée j’ai visité une vingtaine d’hôtels, sanatoriums et thermes aujourd’hui abandonnés. Dont quatre sanatoriums.
En raison de la guerre géorgio-abkhaze, des milliers de géorgiens ont dû fuir l’Abkhazie toute proche. Aujourd’hui, certains de ces hôtels et sanatoriums sont utilisés comme abris par nombre de ces réfugiés et c’est le cas de celui-ci. J’ai donc préféré ne pas aller dans les étages et me suis contenté des halls, cages d’escalier et anciens espaces collectifs du rez-de-chaussée type cantine etc…
Cette photo est l’une de mes préférées ramenées de ce voyage. Comme souvent, ce qui me plait est le contraste entre la force du béton et la légèreté, subtilité de la nature qui revient. Cette force est amplifiée par l’aspect symétrique de la structure.
Cloître, France
Ce cloître fait partie d’un manoir de construction anglo-normande situé non loin de Paris. Il se trouve dans un parc d’une cinquantaine d’hectares avec de nombreuses dépendances dont certaines ont été rénovées et abritent actuellement la mairie du village.
Construit au début du XXe siècle, ce manoir est l’un des lieux « urbex » les plus connus en France. Du fait de sa proximité avec Paris, et de la beauté du lieu, j’y suis allé plusieurs fois. La première date de 2015 quand cette photo a été prise.
Serre, Allemagne
Situées dans l’Ouest de Allemagne, ces structures semblent tout droit sorties d’un film de science-fiction. Au nombre de 24, elles ne sont pourtant que des serres horticoles.
Le site appartenait autrefois au monastère voisin. En 1985, il a été vendu à un institut spécialisé dans l’aide aux chômeurs de longue durée. En 1987, l’institut construit le complexe qui devient alors une partie d’un programme de réintégration pour dispenser une formation en jardinage commercial à des chômeurs, leur permettant ainsi de retrouver un emploi.
Le complexe compte 24 serres, chacune en forme de dôme composée de panneaux de verre pentagonaux et hexagonaux. Lors de ma visite, on trouvait encore à l’intérieur de certains dômes, les tables et étagères sur lesquelles étaient disposés les pots de fleur. J’ai également découvert un système de chauffage et d’humidification automatique pour créer et maintenir des conditions idéales pour les plantes tout au long de l’année, en particulier pendant les mois d’hiver.
Le site est abandonné en 2005 pour une raison que j’ignore. En 2010, le terrain est vendu à la ville et on pouvait alors espérer un meilleur avenir pour ces incroyables serres.
Malheureusement, en 2019 elles ont subi une démolition partielle et aujourd’hui, il n’en reste que cinq.
Sanatorium, Italie
J’ai fait une première visite de ce sanatorium en septembre 2021. J’y ai trouvé deux choses qui m’ont énormément plu: une magnifique cage d’escalier avec des beaux carreaux de verre bleus et cette petite pièce. Je ne sais pas quelle était sa fonction. Ce bâtiment à flanc de montagne donnait sur un des beaux lacs du Nord du pays mais cette verrière, pourtant très belle, donnait sur l’arrière. On peut d’ailleurs s’apercevoir que la vue est complètement bouchée par la falaise immédiatement derrière les vitres. Il semblerait en tout cas que sa dernière fonction ait été la remise de chaises ! Lors de cette première visite, il y en avait d’ailleurs deux fois plus, sur toute la longueur de la pièce.
Malheureusement, comme pour tous les derniers lieux visités lors de ce périple, une avarie matérielle m’a empêché de faire une bonne photo au grand angle. Le grand angle était ici une condition sine qua non pour capter l’essence de la pièce. En effet, pour pouvoir proposer ce cadrage, il a fallu que je me positionne dans le chambranle de la porte, avec le trépied dans la pièce de derrière.
J’y suis retourné en novembre 2022. J’appréhendais beaucoup cette visite car je sais que ces lieux ont leur propre vie. Ils peuvent être barricadés, démolis, surveillés du jour au lendemain. Alors d’une année sur l’autre… Je voulais vraiment refaire cette photo, j’espérais donc qu’il soit toujours parfaitement abandonné. Si vous voyez cette photo, c’est que cette deuxième visite a été un succès !
Il y avait donc deux fois moins de chaises… allez savoir pourquoi ! Je vous disais que ces lieux avaient leur propre vie… Cette vue amputée de quelques chaises m’a initialement déçue, mais finalement, je la préfère. Elle enlève une symétrie qui ne me plaisait pas forcément et allège la photo.
Synagogue, Moldavie
Cette synagogue se trouve dans un cimetière juif de Chisinau, la capitale moldave. Il s’agit en fait du plus grand cimetière juif d’Europe. Il est en partie actif, on y entre donc très facilement. Idem pour la synagogue que l’on trouve aisément en déambulant dans le cimetière. Elle date de la fin du 19ème siècle. Je ne donne d’habitude pas autant d’information sur un lieu mais celui-ci est connu donc le titre de la photo suffisait à le trouver.
C’est une belle ruine comme je les aime avec des couleurs, des textures et surtout, un bon trou dans le toit qui a permis à la végétation de revenir. Petit détail qui a de l’importance, les deux étoiles de David sur ce qui était la porte principale illustrent bien le fait que nous sommes dans une synagogue.
Parc, Italie
J’ai trouvé cette statue dans le parc de thermes abandonnés en Italie. Elle se trouvait le long d’un sentier où il y en avait plusieurs autres. Celle-ci était la dernière, la plus dégagée au bout du chemin, les autres étant pour la plupart très recouvertes par la végétation. Je l’ai donc tout naturellement préférée car elle offre un arrière-plan et un contexte plus aérés. En outre, j’ai réalisé plusieurs cadrages en me déplaçant autour de la statue. Celui-ci a eu ma préférence car j’aime particulièrement l’arbre qui semble en sortir et qui donne à l’ensemble un aspect hybride.
Par ailleurs, moi qui adore transgresser les règles, pour une fois j’en ai respecté une : celle des tiers, un principe de composition de l’image qui consiste à positionner le sujet à la limite du tiers gauche ou droit du cadre. C’est suffisant rare pour être souligné !
Manoir, Portugal II
Il y a bien longtemps que je ne vous avais pas proposé un tirage lusitanien. Voilà qui est corrigé. Cette pièce du rez-de -chaussée d’un manoir est pour moi une merveille. Des moulures au plafond et de belles vitres qui donnent un cachet de base à la pièce. Un beau bleu au mur. Une belle lumière qu’on sent pénétrer à travers un rideau de lierre. Et bien sûr, la nature qui revient, qui progresse lentement sur ce vieux parquet et qui finira par envahir l’espace comme elle y arrive à chaque fois. Une merveille je vous dis ! J’ai du mal à croire que j’ai mis aussi longtemps à sortir ce tirage qui figure parmi mes préférés depuis que je l’ai photographié. Ca doit vouloir dire qu’il me reste quelques pépites en stock…
Hôtel, Croatie
Souvenir de mon premier trip dans les Balkans en 2016… 5.500 kilomètres en solo et une étape extraordinaire : une baie aux six hôtels abandonnés en Croatie. J’y ai passé toute une journée. Un vrai paradis. Du béton, de la nature et le tout avec vue sur une mer azur. Sur cette photo la végétation est tellement revenue que la vue est obstruée mais c’est pour mon plus grand bonheur. Je préfère le vert au bleu ! La géométrie de la fenêtre et des dalles de faux-plafond ajoute à l’intérêt pour ce cadrage. Sans parler du fait que je suis un grand amateur de gaufres. Il manque quand même du chocolat et de la chantilly… Je me lèche néanmoins les babines à chaque fois que je vois cette photo !
Série Le Monde Perdu
Hôtel, Japon
J’ai pris cette photo lors d’un voyage de 18 jours au Japon en septembre 2018. J’ai fait ce voyage avec mon bon ami Nicolas avec qui j’ai non seulement visité des lieux abandonnés mais aussi fait du tourisme classique car c’était ma première fois au Japon. Nous avons passé quelques jours à Tokyo et visité plusieurs villes comme Kyoto, Hiroshima et Nagasaki ainsi que quelques sites intéressants comme le Miyajima Torii ou le jardin Kokoen à Himeji que j’ai adoré. Cet hôtel est situé sur la côte sud du Japon, non loin de Kobe-Osaka. C’était l’un des moments forts du voyage car il disposait de quelques chambres intéressantes à photographier mais aussi d’un beau bar qui sera certainement l’un de mes futurs prints. C’était un bâtiment de 5 étages et ce toit était en fait au deuxième étage juste au-dessus du bar. Avec d’importants typhons réguliers dans cette région et de l’eau stagnante sur ce toit, je suis sûr qu’il va bientôt s’effondrer.
Hôtel, Japon II
J’ai pris cette photo au même endroit que celle ci-dessus montrant un toit inondé et une vue sur la mer. Ce bar est en fait situé juste en dessous de ce toit. Il possède tout ce dont j’ai besoin pour faire une bonne photo: couleurs, géométrie, decay et même une légère touche de nature qui revient si vous regardez bien. Juste derrière moi, il y avait un autre espace qui devait être la partie lounge de ce bar. Il aussi beau que celui-ci avec ses magnifiques canapés et lustres bleus. Mais c’est une autre histoire…
Villa, Italie
Située en périphérie d’une petite ville du Piémont, les origines de cette villa remontent au XVe siècle. Elle fut successivement la résidence de nombreux comtes et marquis dont l’un lui a donné sa forme actuelle au XVIIe siècle. Elle est abandonnée depuis la fin des années 1950. L’Italie regorge de ce genre de merveilles et j’essaye d’y aller une fois par an pour photographier mes dernières découvertes abandonnées. J’ai visité cette villa lors de mon voyage de fin 2019. Elle est immense et je pense bien vous présenter un ou deux autres tirages provenant de ce lieu.
Villa, Allemagne
J’ai réalisé ce cliché lors de mon deuxième trip en Allemagne en Août 2015. Situé en plein milieu du pays, dans une toute petite ville, ce lieu reste à ce jour une de mes explorations préférées. Cette pièce fait partie d’une grande maison dont le rez-de-chaussée servait de cabinet médical. Lors de ma visite, les deux salles d’opérations étaient encore équipées de tout le matériel. Les deux étages supérieurs servaient d’habitation au docteur et sa famille. De nombreuses photos provenant de ce lieu font encore aujourd’hui parties de mes préférées: la chambre principale avec sa peau de bête au pied du lit et le papier peint qui tombe, le salon aux tons roses avec un beau piano à queue, mais surtout cette pièce qui sort du lot. Elle possède tout ce que j’aime et évoque beaucoup en moi. D’abord les nombreuses lignes des étagères et du plafond notamment créent une structure qui me plait beaucoup. Le miroir, la malle ouverte, la baie vitrée qui ouvrent sur la lumière et la végétation ajoutent énormément. Cette porte dont le spectateur ne sait pas où elle mène apporte également du mystère. Et bien sûr, le fauteuil ! qui invite à prendre un livre et à s’y poser…
Palais, Portugal
Ce palais, situé au centre de Lisbonne, date de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il est difficile de connaître son histoire mais j’ai pu apprendre qu’il a été acheté par l’état du Portugal dans les années vingt et ensuite classé comme «Bâtiment d’intérêt public». Il a été vendu à plusieurs reprises depuis 2005 pour divers projets immobiliers dont un hôtel de luxe. Aucun d’entre eux n’a vu le jour et il est plus ou moins abandonné depuis quelques décennies. Il est actuellement en rénovation et il semblerait qu’ils veulent lui redonner sa splendeur d’antan sans aucun intérêt commercial. Je pourrais écrire plusieurs pages sur cette visite et cette journée, mais pour faire court, voici l’histoire derrière la photo: J’y suis allé très tôt car l’entrée était censée être compliquée et dans une rue passante. J’avais réservé un hôtel à quelques pâtés de maisons et n’avais donc que quelques minutes de marche pour m’y rendre. En effet, l’entrée s’est avérée difficile car j’ai dû escalader un mur de 2 mètres au-dessus duquel était installée une clôture métallique de 2 mètres avec un petit trou. C’était la fin du mois de juin, et même à cette heure matinale, la température était déjà élevée. J’ai dû grimper avec mon sac à dos et un gros trépied, passer par le trou et sauter de l’autre côté. Comme j’étais seul, je devais faire tout cela avec tout mon matériel et très vite pour ne pas être repéré. Je l’ai fait, mais j’ai fait beaucoup de bruit (je mesure 1m85 et 95 kilos et ce trou était très petit !!) et je me suis entaillé la main assez profondément sur le métal. Une fois dans la cour derrière le bâtiment, je pensais avoir fait le plus dur mais je me suis retrouvé devant une grille. Heureusement, je l’ai grimpé un peu plus facilement… Puis, finalement à l’intérieur du bâtiment, je me suis retrouvé dans une sorte de vestiaire d’ouvriers. Je ne savais pas que l’endroit était en cours de rénovation, j’ai donc espérer ne pas trouver d’échafaudages à l’intérieur du hall principal… Cette photo n’aurait pas été la même non ?? C’était un jour de semaine, je me suis donc dit que les travailleurs pouvaient arriver à tout moment. J’ai fait quelques clichés assez rapidement pendant une trentaine de minutes: celui-ci, le même en format paysage et une vue de dessous du beau plafond depuis le rez-de-chaussée. J’étais en sueur quand j’ai entendu des clés ouvrir la porte d’entrée principale de l’immeuble. Heureusement, j’étais déjà au rez-de-chaussée. J’ai couru vers le vestiaire, mis mon équipement dans le sac, plié le trépied, escaladé la grille et couru jusqu’au mur, au pied du trou. Là, je me suis caché derrière des buissons. Puis quelqu’un est arrivé dans la cour et a agi comme s’il cherchait quelqu’un. Je me dis alors que j’ai dû faire trop de bruit pour m’enfuir, je me suis donc «rendu» avant d’être trouvé et j’ai dit à la personne que je venais de grimper le mur et que je voulais prendre des photos de l’intérieur du bâtiment. Il m’a dit que l’endroit était trop dangereux, en rénovation et m’a escorté jusqu’à la porte d’entrée. Bonne nouvelle, je n’ai eu aucun problème avec lui et surtout, je n’ai pas eu à escalader ce mur à nouveau! Je suis ensuite retourné à l’hôtel où j’ai soigné ma main. J’avais déjà 5 jours d’exploration en solo dans les jambes, je connaissais Lisbonne d’un voyage précédent et j’aimais beaucoup la ville, alors j’ai décidé que le reste de la journée serait consacré à du tourisme « classique ». Ce jour-là, j’ai fait quelques photos de rue qui figurent parmi mes préférées. Ayant shooté le matin même un endroit que j’avais en tête depuis des années, j’étais comme sur un nuage toute la journée. La bière sur la Praça do Comércio m’a aidé.
Hôtel, Abkhazie
Un autre cliché réalisé lors de mon voyage en Abkhaze. Je me rends compte en sélectionnant les images pour les tirages que ce voyage a été très productif en termes de photographies de qualité. Cet hôtel est inachevé et sa structure squelettique donne toute la puissance à l’image. J’adore les lignes, la géométrie et le soleil qui éclaire le tout. Le bâtiment était à une cinquantaine de mètres de la mer, perpendiculairement à celle-ci. En raison de l’orientation des chambres, chacune devait avoir vue sur la mer. Fait amusant, une douzaine de vaches paissaient au pied de cet hôtel !
Villa, Italie II
J’ai réalisé cette photo dans la même villa que l’escalier rose proposé il y a quelques temps. Je vous avais prévenu qu’il y a aurait d’autres tirages de ce lieu ! Cette pièce, qui n’en est pas vraiment une, est en fait située juste au-dessus de cet escalier et c’est le sol en verre situé au milieu de la balustrade qui l’éclaire. En règle générale, je n’aime pas avoir de traces de lumière sur mes photos mais dans ce cas, j’adore. L’impression d’une deuxième fenêtre augmente l’ouverture vers l’extérieur, aère la photo et la rend plus lumineuse.
Tour de refroidissement, Italie
Voici une photo qui n’est pas du genre de celles que je ramène habituellement d’Italie. Elle est néanmoins d’un genre que j’adore ! Quand on la regarde, on ne sait pas où l’on est… Dans un Magimix ? Dans l’espace ? C’est cela qui me plait beaucoup.
Il s’agit en fait de l’intérieur d’une tour de refroidissement. Ce sont ces grandes tours de béton que vous voyez souvent au loin sur les routes et qui rejettent de grosses colonnes de fumée blanche. Il s’agit en fait de vapeur d’eau car ces tours servent le plus souvent à refroidir l’eau des circuits de refroidissement des centrales électriques.
J’espère que vous aimerez cette photo tout autant que celles des habituelles villas que je ramène d’habitude de la péninsule.
Hotel, Abkhazie II
Un deuxième hôtel en Abkhazie. Celui-ci est également inachevé et sa structure squelettique donne également toute la puissance à l’image. J’adore les formes, les couleurs, la lumière … Le bâtiment était à une centaine de mètres de la mer. Toutes les chambres auraient eu une belle vue sur la mer Noire. L’Abkhazie était la Riviera de l’URSS, de nombreux touristes venaient de toute l’Union soviétique pour profiter d’un climat très agréable. Le tourisme était en plein essor dans la région, mais la chute de l’URSS et la guerre d’Abkhazie consécutive ont tout interrompu.
Sanatorium, Géorgie
En 2019, je suis allé en Géorgie pendant deux semaines. C’était ma première fois dans le Caucase, donc même si l’objectif principal de ce voyage était de photographier des lieux abandonnés, j’ai aussi visité quelques très beaux endroits, comme Tbilissi, Batoumi et la région de Borjomi. J’étais censé faire deux voyages dans cette zone en 2020 (Arménie et Azerbaïdjan) mais à cause du COVID19, je n’ai pas encore pu le faire. L’un des points forts des endroits abandonnés que j’avais sur ma liste était une ville thermale dans le nord-ouest du pays. C’était autrefois l’une des destinations soviétiques les plus populaires pour la balnéothérapie où les gens venaient pour soigner leurs maladies comme l’asthme, l’angine de poitrine, les maladies hypertensives ou la pneumonie. L’effondrement de l’URSS a été terrible pour le secteur. C’est pourquoi j’ai pu y photographier une vingtaine d’hôtels, sanatoriums et thermes aujourd’hui abandonnés.
Mais sont-ils vraiment abandonnés? En raison de la guerre géorgio-abkhaze, des milliers de géorgiens ont dû fuir l’Abkhazie toute proche. Aujourd’hui, certains de ces hôtels et sanatoriums sont utilisés comme abris par nombre de ces réfugiés. Ce n’était pas le cas de ce sanatorium. Totalement vide, c’était l’un des plus beaux de la ville. Il a été vendu en 2016 pour environ 60.000 €. L’acheteur devait investir 6 millions d’euros pour le réaménager en un hôtel de 160 chambres, employant 80 personnes. Quand j’étais là-bas en juillet 2019, je n’ai vu aucun chantier qui allait commencer de sitôt.
Hôtel, Abkhazie III
Cet ancien château a été construit au tout début du 20ème siècle pour le Prince d’Oldenbourg. Plus tard, les soviétiques le nationalisent et en font un hôtel. Après l’éclatement de l’URSS et le conflit Géorgie-Abkhazie il est abandonné, comme de très nombreux autres hôtels de la région.
Après quelques difficultés à passer la frontière Russie-Abkhazie avec une voiture de location (qui n’avait pas le droit de sortir du territoire), nous sommes arrivés en fin de journée sur ce lieu qui a donc été le premier spot abkhaze du trip. Le timing était parfait pour avoir un coucher de soleil à travers cette magnifique fenêtre Art Nouveau !
Château, Italie
Situé le long d’une route au milieu de nulle part, ce château avait l’air intéressant de l’extérieur. Finalement, je n’ai pas sorti l’appareil avant d’arriver tout en haut, dans une sorte de donjon. Là, j’y ai découvert cette belle fenêtre ronde, rouge, donnant sur les reliefs alentours à perte de vue. Il suffit parfois d’une photo pour sauver un lieu ! Une fois sorti du château, je me dirige vers l’église sur une petite place juste à côté et y pénètre très facilement. Elle est magnifique, abandonnée, mais encore intégralement meublée. Alors que je prends la nef en photo, j’entends des personnes entrer dans la pièce adjacente. Aux voix, j’en distingue trois. Ce ne sont clairement pas des urbexeurs, ils semblent chercher quelque chose dans cette grande pièce qui avait l’air de servir de débarras actif. Je me cache derrière l’autel. Ça dure une bonne demi-heure. Heureusement, ils ne sont pas venus dans la partie principale de l’église, j’aurais eu du mal à ne pas me faire démasquer. Heureusement aussi, car à leur voix ces trois personnes avaient l’air âgées et auraient pu faire une crise cardiaque en me voyant !
Hôpital, Italie
J’ai photographié cette salle d’archive dans un gigantesque hôpital psychiatrique en Italie. Ouvert en 1871, dans ce qui était jusqu’alors un collège militaire, il a évolué pour devenir une ville dans la ville d’une dizaine d’hectares. Dans les années 1970, on comptait près de 1 500 internés et plus de 300 employés : 7 médecins, 172 infirmières, ainsi que 67 religieuses (qui étaient au départ 140) mais aussi des cuisiniers, commis, maçons, bouchers, boulangers, etc… Il a fermé en 1978 suite au passage d’une loi entrainant la fermeture de tous les hôpitaux psychiatriques en Italie.
L’hôpital était si grand que j’y ai passé plus de 3 heures mais j’aurais pu y rester la journée. Entre le hall magnifique, une belle cage d’escalier, des couloirs aux voutes ocres, les salles d’opérations, les appartements des médecins dans leur jus, j’ai rarement fait autant de photos dans un lieu abandonné. Cerise sur le gâteau, cette salle d’archives et son magnifique « meuble-armoire » en bois au design ultra graphique… J’adore !!
Usine, Allemagne
Cette photo est le résultat d’une mission! Cet escalier est situé dans un batiment industriel abandonné situé sur un site encore actif. Il a donc fallu être particulièrement discret pour arriver à ses abords. Une fois sur place, il était très bien barricadé et il a demandé certains talents d’acrobate pour réussir à y rentrer !
Finalement, je n’y ai fait que 3 photos : celle-ci, la même au format portrait, et une vue en contreplongée depuis le dernier étage. Le rez-de-chaussée étant inondé, la cage d’escalier se reflétait dans l’eau donnant une impression de puit sans fond assez impressionnante !
J’ai quand même choisi cette photo car j’aime sa lumière et sa symétrie. Elle montre également l’étroitesse du chemin qui monte, sans marche, avec une rampe peu rassurante voire inexistante par endroits. Les derniers étages ont demandé du sang froid !
Manoir, Portugal
Voilà encore une photo qui concentre bien des péripéties. Il est situé dans un petit village en périphérie de Porto. Construit au 19ème siècle pour un médecin de la région, cette belle demeure de style romantique est très imposante, et ressemble même de l’extérieur à un petit palais. Un célèbre professeur d’université à l’Université de Porto y aurait ensuite habité, ce qui lui a donné son nom « urbex » : casa do professor. Son dernier propriétaire n’a pas eu d’enfants et le manoir est à l’abandon depuis plus de 20 ans.
La magnifique cage d’escalier surmontée d’un dôme de verre et certaines pièces, dont celle-ci, valaient vraiment le détour. Deux hics néanmoins, le manoir est entouré d’un grand parc assez découvert et à la vue de plusieurs voisins vigilants. Il est très difficile d’arriver à la porte sans se faire repérer. Ensuite, le manoir est extrêmement dangereux, la cage d’escalier est en grande partie composée de bois et le dôme le surplombant laisse passer l’eau depuis de nombreuses années. Lorsque je l’ai visité, c’était une question de mois avant que l’ensemble s’écroule et que les étages ne soient plus accessibles. L’accès compliqué, l’extrême vigilance nécessaire lors de ma visite en solitaire et les merveilles que j’y ai trouvées font de ce lieu l’un des plus importants de mon histoire d’explorateur urbain.
Château, France III
Situé dans un petit village de Bourgogne, ce château est un paradis de la friche. Hyper facile d’accès, le portail puis toutes les portes et fenêtres sont ouverts. L’intérieur est encore occupé par de nombreux meubles avec beaucoup de cachet, mais également de belles cheminées en marbre, un piano et un billard. L’ensemble de la bâtisse respire le decay avec ses sols jonchés de morceaux de plafonds écroulés et ses papiers peints qui partent en lambeaux. La pièce présentée ici en est un exemple parfait.
Villa, Italie VI
Une autre de ces magnifiques villas italiennes qui pose toujours la même question : « Comment peut-on abandonner telle merveille ? ». Il n’y a pas de raison unique mais une partie de la réponse est que l’Italie dispose d’un patrimoine gigantesque et qu’il serait tout simplement impossible de tout préserver. Il n’est donc pas rare de trouver, dans des villages perdus au milieu de nulle part, des villas qui ne payent pas forcément de mine depuis l’extérieur mais qui à l’intérieur offrent des décors à couper le souffle.
Ici, cette pergola en fer forgé sur laquelle grimpe une végétation florissante ouvre sur un beau ciel bleu. Le tout en trompe l’œil bien entendu. Je suis à chaque fois scié de me trouver face à de telles réalisations picturales. Je passe sur le petit muret, en trompe l’œil également, qui place le visiteur en spectateur d’un beau paysage italien typique. On voit d’ailleurs dans ce paysage une représentation classique de ruines type Renaissance. A couper le souffle je vous dis !
Discothèque, Italie
Voici une immense discothèque sur les hauteurs d’un petit village italien perdu au milieu de nulle part. Construite dans les années 20, c’était the place to be pour sortir dans toute la région. Un concours de miss Italie est même passé par là. On y trouvait une piscine extérieure avec une plage qui passait des rythmes exotiques, les musiques plus modernes passaient à l’intérieur. Dans la propriété également, une fontaine à couper le souffle : un ensemble monumental en façade, type fontaine de Trevi, sur deux niveaux, avec de belles sculptures qui rappellent l’antiquité romaine. A l’intérieur, pas grand-chose à se mettre sous la dent si ce n’est cette magnifique salle. Ces fauteuils colorés dispersés de façon chaotique et ce lustre écroulé au centre ont selon moi un charme fou. On imagine sans problème les anciens clients prendre un verre ici avant d’aller se déhancher sur la piste de dance derrière moi. Et avec ces murs en trompe l’œil, pas de doute, on est bien en Italie !
Rotonde, Abkhazie
Cette rotonde surplombe Soukhoumi, la capitale de l’Abkhazie. A l’époque de sa grandeur, les arbres autour devaient être élagués et la vue magnifique. Aujourd’hui, on n‘y voit plus grand-chose mais on peut encore savourer cette belle architecture aux couleurs bleue et rose pales. Peut-être y avait-il ici des tables et des chaises, et le restaurant non loin y servait-il des cafés avec une vue imprenable sur la Mer Noire… Située au sommet d’un petit sentier de montagne, elle est aujourd’hui un point de rendez-vous des randonneurs locaux ou des jeunes du coin en quête de discrétion…
Salle de bal, Allemagne
Voici un type de lieu que je n’ai pas l’habitude de proposer en tirage. Après le théâtre de Cuba voici une magnifique salle de bal en Allemagne. J’aime le très haut degré de decay et les couleurs qu’elle offre. Cette salle a plus de 100 ans et avait son propre orchestre à sa grande époque. L’ensemble du bâtiment était intéressant, de l’extérieur déjà, et à l’intérieur avec sa salle de vestiaires écroulée et certains plafonds. Comme on peut le voir, le lieu était très dangereux et je ne me suis pas aventurer sur ce plancher pourri. Je ne suis même pas sûr qu’il soit encore debout au moment où j’écris ces lignes !
Parc d’attractions, Lithuanie
Ce parc d’attraction se situe dans une ville fondée dans les années 60 pour abriter les travailleurs d’une centrale électrique située tout près. Le nom de la ville, Elektrenai, fait d’ailleurs référence à l’électricité. Le parc était appelé Le Monde des Enfants, son nom officiel ou Jet Star 2 du nom du grand huit, son attraction principale. Ce dernier apporté de Moscou était d’ailleurs à l’époque l’un des seuls de la sorte dans le monde. A son apogée, Le Monde des Enfants était l’une des attractions touristiques les plus importantes de la région. Il est situé sur une petite presqu’ile autour d’un lac très agréable, à quelques centaines de mètres du centre-ville. Après quelques incidents mineurs, les visiteurs ont commencé à perdre confiance et à cesser de s’y rendre. La goutte d’eau a été l’arrêt du grand huit en fonctionnement avec des passagers bloqués au sommet. Le parc a fermé définitivement en 2013.
En arrivant sur les lieux, je me suis rappelé avoir lu qu’un agent de sécurité gardait les lieux, et que sinon, un chien pouvait s’y trouver. En faisant le tour pour trouver une entrée, j’ai donc été très attentif à tout ce que je pouvais voir / entendre à l’intérieur. Quand j’ai trouvé un trou dans la clôture, je suis entré très prudemment. Finalement, il semblait qu’il n’y avait ni sécurité ni chien, et j’ai pu prendre mon temps pour photographier les montagnes russes, la grande roue et les nombreuses autres attractions. Parmi elles, certaines étaient de l’URSS comme le manège où les enfants pouvaient monter dans des fusées. J’ai par ailleurs trouvé magnifique celle très colorée et très graphique que je propose ici en tirage. Aujourd’hui, certains bâtiments et attractions ont été démolis, des travaux ont commencé et le site devrait rouvrir sous une autre forme dans un futur proche.
Discothèque, Italie II
Deuxième photo d’une discothèque italienne ! Le choix fut difficile alors j’avais décidé de proposer les deux en commençant par l’autre. « Choisir, c’est se priver du reste » comme disait André Gide. On y retrouve de confortables fauteuils rouges et de belles peintures murales mais ici le haut plafond vouté laisse place à un puit de lumière qui devait permettre de siroter ses mojitos sous une autre voute, céleste cette fois.
Centrale électrique, Allemagne
Si j’intitulais mes photos autrement qu’à la mode d’Eugene Atget, j’aurais appelé celle-ci « Tea Time ».
Spot industriel et tirage ne riment pas forcément ensemble. Je vous ai plus habitué à des châteaux ou des villas italiennes qu’à des usines ou des centrales électriques. Mais parfois, il y a des lieux comme cette centrale allemande où l’on peut trouver de fabuleux décors. Enfin au moins à mes yeux…
A quoi ressemblait cette centrale électrique ? A un gigantesque hall vide à 95% avec trois générateurs en son centre. En dehors de cela quelques zones valaient le coup d’œil, comme la salle de contrôle par exemple… La plupart des photographes qui visitent ce lieu s’arrêtent là. Je n’y ai personnellement trouvé que très peu d’intérêt photographique. Alors que ce qui se trouve sous le hall principal est un véritable paradis. C’est là que j’ai réalisé ce cliché, sous les générateurs. Là où se trouvent tous leurs systèmes d’entrée et sorties. Un imbroglio de tuyaux, de vannes, de machines dont même l’ingénieur en mécanique qui sommeille en moi n’a aucune idée de la fonction. Mais quel rendu, ces symétries, ces contrastes de couleur, ces jeux de lumière sur les tuyaux et dans des allées obscures et surtout l’ambiance Blade Runner qui y régnait… Miam miam ! Et surtout click click !!
Château, France IV
Voici un beau château français aux portes de la Bourgogne. Ce lieu a connu un destin plus favorable que tous ses petits copains que j’ai l’habitude de vous montrer puisqu’il est aujourd’hui en rénovation. Il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent mais ce hall d’entrée valait à lui seul le trajet. Quelle merveille ! Et si vous zoomez vous verrez que la rampe était sculptée en forme de paons ! Et ce lustre, cette porte arrondie, les décors muraux, tout cela respire le cachet à plein nez et c’est ce que j’aime dans ces lieux oubliés ! Une petite anecdote pour finir, le domaine du château était utilisé comme pâturage par une ferme voisine. Il y avait des chèvres partout ! L’une d’entre elles était montée au premier étage d’une dépendance en ruine. Je l’ai photographiée depuis l’extérieur à travers une fenêtre écroulée. Cette photo assez cocasse est présentée dans mon livre Naturalia II.
Manoir, France
J’ai réalisé cette photo dans le manoir où j’avais trouvé la belle statue du tirage Parc d’un manoir, France proposé précédemment. Il était plutôt en bon état, d’où le cadrage serré, et j’y ai fait peu de photo « decay » comme je l’aime. Cette photo me permet néanmoins d’aborder un point important à ma pratique de la photographie de lieux abandonnés. D’ordinaire, je ne touche jamais rien, je ne mets jamais mes photographies en scène. Au maximum, je décale un objet en partie à l’extérieur du cadre pour ne plus qu’il soit coupé. Ici, j’ai profité de ce beau meuble de salon plein de cachet et de cette belle lumière pour ajouter un objet que j’avais repéré trainant dans une chambre à l’étage. J’ai trouvé la composition intéressante ce qui valait bien une entorse à mes habitudes conservatrices ! Nous parlerons certainement de ce qu’évoque pour moi une horloge arrêtée sur de telles photos avec un prochain tirage…
Manoir, France II
Construit au début du XXe siècle, ce manoir Art Nouveau se trouve en région parisienne. Je l’ai visité en 2015 avant qu’il ne devienne « à la mode » et ne subisse donc des assauts d’urbexeurs. Sa proximité avec une grande ville comme Paris n’aide pas. Aujourd’hui, il figure même dans tous les « TOP10 des lieux abandonnés français blabla » ce qui d’ailleurs n’améliore pas non plus son état…
Cette spirale est en fait l’escalier de service photographié en contre-plongée. Dominé par une verrière qui lui amène une lumière naturelle, on se croirait dans un film de science-fiction.
Cette image est l’ambassadrice de ma série Vertigo que vous pouvez retrouver sur mon site dans l’onglet Le Monde Perdu.
Série Baïkonour
Baïkonour I
J’ai pris cette photo pendant ce qui est à ce jour ma plus belle aventure. J’ai infiltré le cosmodrome de Baïkonour, un site actif où des lancements de fusées ont souvent lieu, parcouru 20 km à travers le désert, de nuit avec un sac à dos de 22 kg. J’ai dormi trois nuits dans des hangars abandonnés avant de revenir et de marcher encore 20 km de nuit. Au cours de ce voyage, j’ai pu photographier deux navettes spatiales abandonnées dans un hangar et une fusée abandonnée dans un autre hangar. L’histoire derrière cette image, à la fois le programme spatial soviétique et mon expédition pour y arriver, est racontée en détail dans mon livre: Baïkonour / Baikonur disponible en français et en anglais.
Série Tchernobyl
Tchernobyl I
Cela fait environ six mois que je propose des prints à la vente, à raison d’environ deux par mois. Je ne suis donc dit qu’il était temps d’en proposer un issu de ma série sur Tchernobyl. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai visité la zone d’exclusion de Tchernobyl sept fois. J’y emmène désormais des groupes, et je devais y retourner trois fois cette année avant que ne commence l’épisode du coronavirus. J’ai bien évidemment des milliers de photos de toute cette région mais j’ai choisi celle-ci pour plusieurs raisons. La première qui me plait énormément est bien sûr l’aspect dramatique du ciel qui laisse à peine percer les rayons du soleil. Ensuite vient l’essentiel, le sujet : deux des immeubles emblématiques du centre-ville de Pripyat vue depuis l’ancien Hôtel Polissia, autre lieu incontournable de la ville aujourd’hui fantôme. On voit sur le toit de l’immeuble de gauche l’emblème du parti communiste d’URSS. Hors-cadre à droite sur un immeuble identique, on peut trouver l’emblème très similaire du parti communiste d’Ukraine. Sur le toit de l’immeuble central se dresse toujours les mots suivants : « FAIRE QUE L’ATOME SOIT UN TRAVAILLEUR PAS UN SOLDAT ». Pripyat fut construite en 1970 en pleine guerre froide, à une époque où depuis trois décennies, l’atome est surtout utilisé dans le cadre de travaux liés à l’armement. Une autre utilisation est bien sûr l’énergie, ici utilisée dans la centrale nucléaire voisine « V.I.Lénine »
Tchernobyl II
Ce pont est l’un des lieux où j’aime retourner à chacune de mes visites dans la Zone d’Exclusion de Tchernobyl, si possible en fin de journée pour bénéficier du coucher de soleil. Je trouve cette perspective de lampadaires dépourvus de bulbes très forte. Seuls les trois premiers à gauche subsistent et figurent parfaitement le côté « ville fantôme » des lieux.
Ce pont est situé entre la ville de Tchernobyl et la centrale nucléaire qui ne sont abandonnées ni l’une ni l’autre. On y croise donc de temps en temps des voitures ce qui contraste justement avec le côté abandonné, et qui rend selon moi la photo plus intéressante.
Tchernobyl III
Depuis que j’amène des groupes à Tchernobyl, on me demande très souvent quelle est la meilleure période pour visiter la Zone d’Exclusion. Je réponds toujours la même chose : qu’il n’y a pas de réponse ! En été, c’est impressionnant de voir la nature qui a repris sa place 35 ans après le départ de l’Homme. En hiver, les bâtiments ne sont en revanche plus cachés par la végétation et on distingue beaucoup mieux les slogans et les peintures de propagande. Et si la visite se fait après un épisode neigeux, alors un magnifique tapis blanc peut habiller n’importe quel décor et en faire une vraie merveille. Ici, il ne s’agit bien sûr pas de n’importe quel décor mais du parc d’attractions de Pripyat. C’est l’un des temps forts de n’importe quelle visite de la Zone avec la grande roue juste derrière sur la droite…
Tchernobyl IV
Il y a un mois, en postant le troisième tirage de la série sur Tchernobyl, je vous disais que l’expérience d’une visite de la Zone d’Exclusion pouvait être très différente selon la saison. Je vous montrais alors une vue hivernale du parc d’attractions de Pripyat, sous la neige. Voici une vue des mêmes auto-tamponneuses, cette fois vers la fin du printemps. C’est “deux salles, deux ambiances”, n’est-ce pas ?!
Tchernobyl VII
Ces deux bus sont situés dans une usine hors des itinéraires des tours operators qui viennent passer la journée dans la Zone d’Exclusion. Parfois même de ceux qui viennent y passer plusieurs jours. Peu de gens visitent cette usine et même ceux qui le font passent souvent à côté de ces bus un peu isolés. Cette scène post-apocalyptique m’a vraiment tapé dans l’œil. On se croirait dans un décor de cinéma. Mieux, dans un épisode de The Walking Dead en s’apprêtant à voir surgir des zombies de toutes parts ! Pour mon salut, j’espère que Daryl n’est pas loin…
Tchernobyl VIII
Voici une vue de détail d’un piano trouvé dans l’hôpital de Pripyat. On trouve encore dans la Zone d’Exclusion de Tchernobyl de très nombreux pianos. Comme partout, ils sont souvent laissés derrière lorsqu’un lieu est abandonné. Alors quand il s’agit d’une évacuation dans l’urgence… Ils auraient pu être récupérés ensuite mais à cause de leur poids, leur volume et bien sûr leurs radiations, il en a certainement été décidé autrement.
Ce piano se trouve le long d’un mur qui part en lambeau et dont la dégradation a permis cette couche de gravats sur le clavier. Le mur en question était magnifique et portait un superbe bas-relief soviétique. Il fera surement l’objet d’un futur tirage qui offrira une vue plus large de ce piano.
Tchernobyl IX
Je vous l’avais promis avec le précédent tirage sur Tchernobyl, le voici : le plan large du piano trouvé dans l’hôpital de Pripyat. Cette salle était certainement le lieu de cérémonies ou de présentations. On y voit le fameux bas-relief que j’évoquais. Une merveille ! Aujourd’hui le piano est complètement écroulé…